L’église de Saint-Pierre le vieux, qui donne son nom à la commune, se trouve à environ 120 mètres au-dessus du niveau de la Truyère. On y accède par la route qui relie Le Malzieu-Ville à La Garde. Elle est de style roman. Elle est en pierre de taille sauf le mur orienté à l’ouest.
A 100 mètres de l’endroit où se dresse l’actuelle église, un petit monastère aurait été construit par des moines Bénédictins. Vers la moitié du Xème siècle, il aurait été agrandi. (Les fondations de cette extension étaient encore visibles en 1865, de même que le puits utilisé par les moines, situé sept ou huit mètres en-dessous du vieux cimetière, date de rédaction de l’ouvrage où ont été trouvés tous ces détails). L’église actuelle aurait été construite plus tard, vers le milieu ou la fin du XIème siècle.
En 1573, le capitaine Mathieu Merle vint assiéger le Malzieu dont il se rendit maitre, ainsi que du château de Verdezun qu’il fit détruire. Il aurait assassiné 13 prêtes et le curé de Rimeize. Il aurait ensuite décidé de piller le monastère et l’église de Saint-Pierre le vieux. Les moines, avertis de cette intention, se seraient réfugiés dans les villages avoisinants. Furieux de trouver les lieux vides à son arrivée, le capitaine Merle aurait fait bruler et détruire le monastère. Il aurait également ordonné d’abattre l’église. C’est ainsi que la flèche et ses trois cloches auraient été détruites, ainsi que le mur côté ouest. À la suite de ces évènements, les moines auraient décidé de se retirer dans d’autres maisons de leur ordre.
À la demande des habitants de Saint-Pierre le vieux, plusieurs années plus tard, un prêtre aurait été envoyé pour officier sur la paroisse. La reconstruction de l’église aurait alors été entreprise. Les pierres de taille du mur ouest épargnées par les canons de Merle auraient été utilisées pour remplacer celles des murs latéraux endommagées, tandis que les décombres du monastère auraient fourni les matériaux pour la reconstruction du mur couchant, mur qui n’est pas en pierre de taille. Le clocher ne fut pas reconstruit.
Plus tard, on trouva que l’église de Saint-Pierre
le vieux était incommode pour la paroisse : elle était très froide en
hiver et se situait à une grosse heure de marche de Civeyrac. Le village de
Vareilles, quant à lui, se trouve en son centre. Une chapelle y fut élevée en
1707. Elle fut remplacée par une petite église, puis par l’église actuelle. La paroisse y a été transférée en 1846.
Aux mauvais jours de la "Terreur", l'église de Saint-Pierre le vieux aurait été vendue à un particulier. Les habitants d'Ortizet l'aurait ensuite rachetée pour le somme de 100 francs à un héritier.
L’église de Saint-Pierre le vieux a été inscrite
sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1986 :
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee//PA00103933
sources : « Paroisse de Saint-Pierre le vieux », abbé Célestin Verdier, 1865, éditions Lacour 2011
« Ce tant rude Gévaudan », Félix Buffière
photos : M.Grèze
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